Avant de partir sur le chemin, nous ne pouvons résister à l'envie de vous livrer ces quelques lignes écrites par Rosine Ménard, de l'association de Amis de St Jacques de Compostelle de l'Anjou. Nous les trouvons très belles et elles résument assez bien l'état d'esprit qui nous anime, avant ce long périple.
"Se mettre en marche dans l'esprit du chemin, pour moi, c'est accepter d'avoir peur. Il est tentant de se laisser prendre en charge par d'autres, par sécurité, pour ne pas se perdre et pour ne pas être seul. II peut être rassurant d'essayer de tout prévoir au niveau des étapes, des hébergements. Mais en voulant être sécurisé mentalement, on ferme la porte à l'imprévisible et on ne laisse pas émerger son propre pouvoir intérieur. On ne se permet pas de faire confiance en la vie et on ne lui permet pas de nous faire découvrir sa profonde générosité.
Marcher
dans l'esprit du chemin, c'est accueillir dans le plus grand respect la
présence de l'autre, quelles que soient ses motivations et ses convictions.
C'est également ne pas s'approprier le chemin, pensant qu'il est réservé aux
"vrais pèlerins". Le chemin n'appartient à personne, il est proposé
en partage à l'homme et à d'autres expressions de la vie.
C'est aussi ne pas se
glorifier de ses performances kilométriques. Ce n'est pas la distance parcourue
qui compte, ni le nombre de jours passés à marcher. Un chemin de proximité
conduisant à un sanctuaire peut se parcourir dans l'esprit du chemin dans la
mesure où il permet de lâcher-prise, de prendre son temps et d'ouvrir son cœur.
Ce qui est le plus
important c'est l'état d'être pendant la marche. Et c'est donc aussi savoir
s'arrêter sans amertume quand le chemin devient souffrance. Car on continue de
progresser sur l'autre chemin, celui qui ne se mesure ni par la durée, ni par
la distance, celui qui nous permet de révéler un peu plus qui nous sommes
vraiment."
Rosine
Ménard
superbe !
RépondreSupprimeret comme çà !
RépondreSupprimer