samedi 27 juin 2015

Les Bubu le retour !

Partis ce matin en train à 10 heure de Santiago, nous devrions arriver ce soir à Hendaye vers 21 heures 15. Demain, nouvelle journée de train et retour à la maison en fin de journée. 
Nous avons un peu de mal à réaliser et, sans doute nous faudra-t-il un peu de temps pour retrouver nos marques. 

Une chose est certaine en revanche, nous mesurons la grande chance que nous avons eue de vivre cette aventure à deux. Nous avons rencontré très peu de couples durant notre périple, ce qui se comprend. Il faut en effet réunir plusieurs conditions : l'envie partagée, la disponibilité, la forme physique pour les deux, le goût de l'effort, l'amour de la marche et... la capacité à se supporter 24 heures sur 24 au quotidien. Il n'est pas si fréquent, au sein d'un couple, de réunir toutes ces conditions. Nous sommes conscients de la chance qui a été la nôtre. 

Un grand merci à vous tous pour vos encouragements et votre fidélité. Ils nous ont été précieux dans les quelques moments un peu plus difficiles que nous avons traversés. Je pense que tout le monde sera d'accord pour décerner le titre de "présidente du fan-club des Bubu" à Muriel qui ne nous a pas lâchés d'une semelle, au point de publier parfois plusieurs fois le même message à la file ! Merci Muriel pour ta fidélité !

À très bientôt à vous tous !

vendredi 26 juin 2015

Photos du jour

Le 26 juin

Le port de Fisterra

Cap Fisterra :




Le kilomètre zéro du camino au cap Fisterra

Le "bout du bout" au cap Fisterra

Muxia :
















Santiago - Fisterra - Muxia. En voiture...

Les pèlerins, aujourd'hui, se sont transformés en touristes. Les chaussures sont restées au placard et Manuel, responsable de l'albergue nous a emmené sur la côte afin de découvrir les lieux mythiques de l'histoire du retour des reliques de Saint Jacques que sont Fisterra et Muxia. 
Même en voiture (!), le voyage est fantastique tant la côte est belle. On la compare souvent à notre Bretagne. C'est parfois justifié mais l'habitat est très différent et le relief souvent plus accentué. C'est la côte ouest de la Galice, avec sa propre personnalité, et c'est très beau. 
Il s'y ajoute, bien sur, un côté émotionnel lié à l'histoire de Saint Jacques, surtout lorsqu'on vient de faire 1500 kilomètres dans cette direction, sur la trace des millions de pèlerins qui ont tracé cette voie, pour aller à sa rencontre. 


jeudi 25 juin 2015

Photos du jour

Quelques photos de la cathédrale, tellement immense qu'elle est très difficile à photographier. 





Le buste de Saint Jacques que les pèlerins viennent enlacer. 

Une magnifique Pietà






Saint Jacques de Compostelle

Journée bien remplie aujourd'hui, ce qui explique l'heure tardive de mise à jour du blog : outre la découverte de cette ville étonnante mais qui ne se livre pas facilement, il a fallut commencer à organiser notre retour (billets de train, étape à l'hôtel à Hendaye), ce qui n'est pas tâche facile lorsqu'on a tout oublié depuis deux mois !
Nous avons passé beaucoup de temps à la cathédrale dont l'aspect et le gigantisme peuvent surprendre. Progressivement, nous nous y sommes sentis bien et avons été très impressionnés et emportés par l'immense ferveur qui l'anime.
Nous sommes montés, nous aussi, mettre nos bras autour du cou de la statue de Saint Jacques, geste qui constitue symboliquement le terme ultime de tout pèlerinage à Compostelle. 
Et puis, en soirée, nous avons aussi profité avec beaucoup de plaisir de l'animation qui règne dans les petites rues du centre car, ne l'oublions pas, Saint Jacques est une ville espagnole !
Demain, nous filons jusquà Finisterra (en voiture...) avant de prendre la route du retour (en train...) pour arriver dimanche soir. 


mercredi 24 juin 2015

Photos du jour

Le 24 juin

Quelques photos en vrac (trop fatigué pour faire le tri !)









O Pedrouzo - Saint Jacques de Compostelle. 21 km

Quelle émotion !
Très difficile de décrire ce que nous avons ressenti en franchissant la pancarte Santiago, puis en nous trouvant face à la cathédrale Saint Jacques, enfin et surtout en assistant à la messe des pèlerins dans cette même cathédrale. Il nous faudra probablement un peu de temps pour pouvoir formuler tout cela plus clairement. 
Les derniers kilomètres nous ont semblé interminables. Aucuns de tous ceux que nous avons parcourus depuis deux mois ne nous ont paru aussi longs. Il y avait la fatigue, bien sur ( lever à trois heures, départ à quatre, vingt et un kilomètres d'une seule traite venant s'ajouter aux 1500 que nous avons parcourus depuis deux mois), mais surtout, ce magnétisme qui nous guidait vers ce lieu depuis notre départ et qui s'accentuait progressivement au fil des jours, devenait tout à fait insupportable. Ce n'est que lorsque nous nous sommes retrouvé dans cette impressionnante cathédrale à assister à cette magnifique cérémonie, que nous avons réalisé que nous étions au terme de cette très longue marche qui fut à la fois, il faut le dire, une rude épreuve d'endurance et de volonté, mais aussi et surtout, une formidable aventure humaine. 
Je vous demande un peu de temps pour mettre un peu d'ordre dans tout cela, car l'émotion est vraiment trop forte encore...
Ce qui est certain, c'est que c'est vous tous qui étiez présents à la cérémonie : vous qui nous avez accompagnés et encouragés durant ces deux mois mais aussi tous ceux que nous avons emmenés avec nous (famille et amis bien sur, mais également  ceux que nous avons rencontré durant notre chemin...). Nous n'avons pas oublié Didier qui a fait tout le camino avec nous, comme nous l'avions promis à sa fille Magalie. 
Demain, nous passerons probablement la journée ici, afin de "souffler" un peu et de prendre le temps de nous imprégner de Saint Jacques.
Alors, je vous dis "à demain !"



mardi 23 juin 2015

Photos du jours

Le 23 juin

Départ sous la pluie

Végétation luxuriante :







Ribadiso - O Pedrouzo. 23,5 km

Le chemin d'aujourd'hui ressemble beaucoup à celui d'hier, très ombragé, dans d'immenses forêts d'eucalyptus. Le départ s'est fait sous la pluie, mais rapidement nous avons pu ranger nos capes et voyager plutôt agréablement par une température clémente.  
Les pèlerins sont toujours très nombreux mais, depuis hier matin, l'ambiance "fête foraine" à disparu pour redevenir beaucoup plus calme. À l'évidence, durant le weekend, le camino est envahi par des randonneurs dont les motivations sont très éloignées de "l'esprit du chemin". 
Ce soir, nous dormons à une vingtaine de kilomètres de la Cathédrale Saint Jacques de Compostelle. Nous prendrons la route à quatre heures du matin, afin d'assister à la messe des pèlerins, en fin de matinée. 
La journée risque d'être riche en émotions. 


lundi 22 juin 2015

Photos du jour

Le 22 juin

Le matin à la campagne


Forêt d'eucalyptus




Cheminement en forêt 







Palas de Rei - Ribadiso. 26,5 km

Magnifique étape aujourd'hui. Le chemin nous emmène d'abord dans la campagne puis chemine dans une immense forêt de chênes, de pins et surtout d'eucalyptus au feuillage argenté et au parfum tellement caractéristique et enivrant. 
La fin du parcours, très accidentée, à été difficile pour Martine. Heureusement qu'il ne nous reste que deux étapes à priori sans difficulté particulière. Nous avions évoqué la possibilité d'aller à pied jusqu'au cap Finistère. Cela représente 90 km supplémentaires. Compte tenu des difficultés de Martine, c'est désormais exclus. Nous nous y rendrons probablement en bus jeudi puis nous rentrerons à la maison en fin de semaine. 
Nous couchons, ce soir, à 40 Km de Santiago !




dimanche 21 juin 2015

Mollets de pèlerins !

Je ne peux résister plus longtemps pour la publier :


Photos du jour

Le 21 juin

Peu de chose à se mettre sous la dent aujourd'hui :

L'église fortifiée de Portomarin 

Matous cools ! 

Paysage fleuri



Portomarin - Palas de Rei. 25 km

Seconde journée dans la cohue ! Nous étions pourtant partis tôt ce matin (5 heures 45) mais malgré cela, nous avons rapidement été immergés dans cette marée humaine. Comme cela ne va pas aller en s'arrangeant, il va falloir s'y habituer, d'autant que désormais le compte à rebours est déclenché : si tout se passe comme prévu, nous serons à Santiago mercredi prochain. 
À part la foule, pas grand chose à raconter aujourd'hui : étape sans difficulté particulière, paysage alternant sous-bois et bords de routes, temps brumeux ce matin puis magnifique à partir de 10 heures. 
Martine a retrouvé un rythme de marche sensiblement normal, même si la douleur n'a pas totalement disparu. 


samedi 20 juin 2015

Photos du jour

Le 20 juin

Un petit air de Bretagne :




Il y a du monde sur le chemin...

L'arrivée à Portomarin : on n'épargne rien aux pèlerins...





Sarria - Portomarin. 23 km

Bonne nouvelle, la cheville et la jambe de Martine vont mieux, puisqu'elle est parvenue à couvrir les 23 kilomètres de l'étape sans avoir recours au taxi. Les descentes ont été un peu pénibles, mais globalement, l'étape s'est plutôt bien passée. Et, comme il ne nous reste plus que 87 ou 88 km, tous les espoirs sont permis !
Aujourd'hui, nous avons évolué dans un environnement très rural qui rappelle un peu la Bretagne mais avec un habitat nettement moins beau. Les villages sont toujours d'une très grande pauvreté. Ce soir, nous dormons à Portomarin, petite ville entièrement reconstruite dans les années 60, suite à l'édification d'un barrage. 
Il y a désormais énormément de monde sur le chemin et l'ambiance à beaucoup changé : entre la "minette" en maillot de bain, le grand ado qui fait hurler son lecteur MP3, les boutiques de souvenirs qui regorgent de bâtons de toutes sortes ou de coquilles Saint Jacques aux couleurs psychédéliques, les pèlerins "classiques" que nous sommes ont un peu de mal à s'y retrouver... Mais, comme on dit, "chacun son chemin" !


vendredi 19 juin 2015

Fonfria - Sarria. 30 km en taxi

Ce matin, grasse matinée jusqu'à 7 heures 30 (impossible de dormir plus longtemps), massages de la cheville de madame, repos, puis départ en taxi jusqu'à Sarria, petite ville très animée. 
Le nombre de pèlerins à augmenté brutalement. L'explication est simple : pour obtenir la "Compostella", sorte de certificat délivré à tous les pèlerins à leur arrivée à Saint Jacques de Compostelle, il faut pouvoir "prouver" que l'on a effectué au moins les 100 derniers kilomètres, en présentant les tampons apposés à chaque hébergement sur la credential. Or, Sarria se situe à 110 kilomètre de Santiago. Ceci explique donc cela... Parmi ces "pèlerins de la dernière heure", nul doute qu'une bonne partie d'entre eux sont tout à fait sincères et respectables, mais il faut savoir aussi, qu'en Espagne, la Compostella est fréquemment demandée par les employeurs lors d'une recherche d'emploi (probablement parce qu'elle témoigne d'un certain état d'esprit et d'un tempérament volontaire). On peut penser que cela contribue un peu à cet engouement pour le pèlerinage... Je n'ose imaginer les réactions qui seraient déclenchées, en France, si un employeur se permettait une telle demande ! Comme quoi les habitudes peuvent être très différentes entre deux pays pourtant très proches et tous deux membres de l'UE.
Après une journée de repos et de soins, la cheville et la jambe de Martine ont retrouvé un aspect beaucoup plus proche de la normale, ce qui est de bon augure pour les derniers jours de notre pèlerinage. Pour ce qui est du moral, il est au beau fixe !
Un grand merci, à nouveau, pour vos encouragements qui nous vont droit au cœur. Soyez assurés que vous serez tous avec nous lors de notre arrivée à Saint Jacques.